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Le traitement de l’AOMI : approches médicales, interventions et suivi

Le traitement de l’AOMI : approches médicales, interventions et suivi

Le traitement de l’AOMI : approches médicales, interventions et suivi

L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est une maladie chronique qui nécessite une prise en charge progressive et personnalisée. L’objectif du traitement est double : soulager les symptômes (notamment la claudication) et réduire les risques de complications graves comme l’ischémie critique, les amputations ou les événements cardiovasculaires majeurs.


Traitement médical de fond

Dès le diagnostic, un traitement médicamenteux est prescrit pour stabiliser la maladie et limiter l’évolution de l’athérosclérose. Celui-ci repose sur plusieurs axes :

  • Antiagrégants plaquettaires : aspirine à faible dose ou clopidogrel pour prévenir les caillots et réduire le risque d’infarctus ou d’AVC.

  • Statines : pour faire baisser le taux de cholestérol LDL et limiter l’inflammation artérielle.

  • Médicaments antihypertenseurs : en cas d’hypertension associée.

  • Traitement du diabète : contrôle strict de la glycémie pour les patients diabétiques.

  • Médicaments vasodilatateurs (optionnels) : comme la cilostazol, dans certains cas, pour améliorer la distance de marche.


Importance de l’activité physique

L’exercice physique encadré est un pilier essentiel du traitement. Il améliore la distance de marche, la tolérance à l’effort, et réduit la progression de la maladie :

  • La marche à pied est recommandée au moins 30 minutes par jour, même en présence de douleurs modérées.

  • Des programmes de réadaptation cardiovasculaire ou des séances de marche supervisée peuvent être proposés en centre spécialisé.


Intervention chirurgicale ou endovasculaire

Lorsque les douleurs deviennent invalidantes ou qu’il existe un risque de complications sévères (ischémie critique), une procédure de revascularisation est envisagée :

  • Angioplastie (avec ou sans stent) : technique mini-invasive consistant à dilater l’artère à l’aide d’un ballonnet.

  • Endartériectomie : intervention chirurgicale consistant à enlever les plaques d’athérome d’une artère bouchée.

  • Pontage artériel : en cas d’obstruction importante, création d’un détour vasculaire à l’aide d’une veine ou d’un greffon synthétique.

Le choix de la technique dépend de l’état général du patient, de la localisation des lésions et de leur sévérité.


Suivi post-intervention et prévention des rechutes

Après une intervention, le suivi médical est crucial. Il comprend :

  • des examens réguliers (échographie, IPS) pour vérifier la perméabilité du traitement ;

  • la poursuite du traitement médical de fond ;

  • la motivation à maintenir l’arrêt du tabac, l’activité physique et une bonne hygiène de vie.


Autres approches possibles

Chez certains patients, des traitements complémentaires peuvent être proposés :

  • Soins de plaies chroniques si des ulcérations ou gangrènes sont présentes ;

  • Traitements antalgiques adaptés en cas de douleurs de repos ;

  • Traitements anti-infectieux si des infections locales surviennent.


En résumé

Le traitement de l’AOMI repose sur une combinaison d’éléments : correction des facteurs de risque, médicaments adaptés, activité physique, et, si nécessaire, une prise en charge chirurgicale. Une bonne observance et un suivi rapproché permettent de prévenir les complications et d’améliorer la qualité de vie.

Source : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/arteriopathie-obliterante-arterite-des-membres-inferieurs/traitement